Dépression post natale : vous avez les moyens d'agir sans vous faire encore plus mal.
Il y a celles qui l’ont vécue, et celles qui ne peuvent l’imaginer. Je pense à toutes celles qui comme moi ont découvert un état inconnu à la suite de leur accouchement : être une mère, c'est à dire femme envahie par l’instinct maternel, transformée en tigresse qui ne laisse personne s’approcher de son rejeton. Une femme pour laquelle, peu importe si ça fait vache laitière, il n’y a pas d’alternative possible que de donner le sein à son bébé, de dormir avec, de le porter en permanence comme une mère babouin qui laisse sa miniature s’agripper aux poils de son ventre.
Bref, pour moi, l'idée de vivre l'indifférence envers son bébé relève du cauchemar, un cauchemar qui doit sans doute avoir une explication. Et si j’en parle aujourd’hui, c’est parce que non contente de surmédicaliser les grossesses et les accouchements, l’industrie de la santé s’attaque aussi aux mères en difficulté qui ne collent pas au modèle de la mère animale dont je fais partie. Elle tente de les neutraliser pour éviter qu’elles ne deviennent des choses encore plus incompréhensibles, voire dangereuses pour leur rejeton.
A coup de médicaments psychiatriques. Et pour cela, les psychiatres ne sont pas en reste. Mais ces mamans là, sont elles réellement malades ? Et si elles ne faisaient que subir des problèmes tout simples que sont la solitude face à un manque de soutien matriarcal, le manque d’une structure de soutien qui souvent n’existe plus aujourd’hui ou tout bêtement, le manque nutritionnel, la candidose et l’inflammation systémique ?
La psychiatre Kelly Brogan rejoint le fond de ma pensée avec ces lignes :« la dépression, l'anxiété et même la psychose post-partum peuvent être le reflet d'une inadéquation entre le régime alimentaire, les expositions aux produits chimiques, un soutien psycho spirituel et les communautés qui entretenaient autrefois une vie collective. »
Elle mentionne bien l’alimentation… qui, on le sait tous aujourd’hui, est à l’origine de la grande majorité des problèmes étiquetés psychiatriques.
Malheureusement, la plupart des recherches sur les troubles liés à la grossesse ne tiennent pas compte de facteurs tels que le métabolisme, l’inflammation, le régime alimentaire ou l’exposition systématique à des substances toxiques présentes dans l’environnement.
On le sait, la nutrition n’est pas souvent prise en considération dès quelles émotions sont concernées, mais cela n’empêche pas que de plus en plus de recherches soulignent l’importance d’une alimentation de haut niveau, en particulier pendant les mois et les années critiques qui suivent la grossesse et l’accouchement.
D'ailleurs, de nombreuses études ont montré un lien entre la nutrition et la dépression post-partum, depuis la grossesse et jusqu'à un an après l'accouchement.
Certains l'avaient compris bien avant les autres... Je me souviens que ma mère m’avait offert un livre que j’ai bien utilisé durant mes grossesses : «L’alimentation de la mère et de l’enfant selon l’enseignement du Dr Kousmine ».
Rétrospectivement, je me demande encore ce que je serais devenue sans ce livre sachant aujourd’hui combien j’étais envahie par la candidose et combien mon niveau d’absorption était ridicule. Toute cette approche m'a quand même évitée le pire. Il faut dire que les sage-femmes me trouvaient trop maigre… à 9 mois de grossesse !
Mais quoi qu’il en soit, j’ai fini par comprendre, des années plus tard, que des nutriments spécifiques étaient nécessaires en plus grande quantité pendant la grossesse et après, que les vitamines de grossesse n'étaient pas toujours la meilleure option et que les carences minérales pouvaient considérablement augmenter le risque de dépression post-partum.
On a besoin de beaucoup de choses pour la régulation hormonale, la santé intestinale, l'immunité et le fonctionnement neuroendocrinien.
On se rend les choses très compliquées si on manque d’oligo-éléments, y compris le sélénium, le zinc et le fer, de vitamine D et B, et d’acides gras comme les EPA et DHA. Il faut donc bien manger...
Et pourtant, quand on vient d’avoir un bébé, c’est tout juste si on a le temps de faire pipi… alors… s’il faut en plus se faire à manger… Mais on y arrive, c’est quelque chose que je vous détaille dans un de mes livres, « Comment passer pour une super femme ».
Grossesse, accouchement, allaitement, candiose...tout y est!
Bref, entre les exigences de prendre soin d'un nouveau-né et de s'adapter aux nombreuses transitions après l'accouchement, il est difficile de prendre le temps de nourrir son corps correctement. Alors souvent, on perd pied entre le manque de sommeil, le stress de mal faire et le manque nutritif.
C’est comme essayer de conduire une voiture avec un réservoir d’essence vide - vous finirez par tomber en panne.
Il ne s'agit pas d'essayer de perfectionner votre façon de manger ou de ne pas pratiquer la flexibilité et l'équilibre avec les aliments.
Mais idéalement, il faut prendre en compte une possible candidose et ne pas faire comme moi qui me suis littéralement goinfrée de fruits secs (pour l’énergie), beaucoup trop sucrés dans mon état de candidose avancée. Je me suis retrouvée dans un drôle d’état à partir de ma seconde grossesse…
Mon conseil : n’attendez pas d’avoir accouché pour savoir comment gérer votre candidose et surtout, ce que vous pouvez manger rapidement sans vous faire mal.
Des recettes qui vous font du bien pendant la grossesse
Toutes les recettes que je vous donne dans l’Equilibre anti-Candida sont indiquées à la fois durant la grossesse et l’après accouchement. Si vous allaitez (ce que je vous souhaite) au moins un an (je vous rappelle que l’immunité fournie par le placenta ne dure que 6 mois) pour bien protéger votre bébé et vous aider à perdre vos kilos en trop, mangez et buvez pendant que vous donnez le sein. Ayez des plats tout prêts à disposition. Et mangez pendant que vous donnez à manger. C’est votre garantie pour ne pas perdre pied et souffrir le moins possible émotionnellement.
Autre conseil : préparez-vous des repas adéquats durant votre grossesse… et stockez-les au congélateur ! Il vaut mieux manger congelé que pas du tout… surtout quand c’est du fait maison.
Votre corps a travaillé dur pour amener votre bébé au monde. Alors, traitez-le avec amour, comme il le mérite.