La nutrition : quand tout dépend de l'absorption...
La nutrition est un sujet incontournable lorsqu'on parle de maintien naturel de l'équilibre de l'organisme. Mais d'abord, une petite définition, piochée dans un dictionnaire médical :
"Nutrition : ensemble des processus d'assimilation et de désassimilation des aliments dans l'organisme, par lesquels sont assurés son maintien en vie, ses fonctions physiologiques et l'énergie dont il a besoin."
Pour traduire, c'est par là que le corps se maintient en vie. Donc, il est logique de dire que c'est aussi par là qu'il peut se laisser mourir. Ceci important à souligner et à rappeler, car trop souvent, les gens qui prennent des médicaments ont tendance à se sentir invulnérables et à avoir un comportement alimentaire qui va complètement à l'encontre de leur traitement. Le docteur n'insiste pas outre mesure sur le sujet: mais à sa décharge, le propre de la médecine est de faire aller mieux une personne malade, alors que le propre de la nutrition est de maintenir la santé et de prévenir la maladie.
Nutrition : clé de l'équilibre
En médecine traditionnelle chinoise et Ayurvédique, la nutrition est indissociable de l'action de rééquilibrage de l'organisme.
Pour lire quelques grandes lignes du Tao de la nutrition et de la guérison, cliquez ici.
La tentation est grande de s'étaler sur le sujet, mais nous voulons ici rassembler avant tout des informations pratiques. Alors, connaissez-vous la différence entre s'alimenter et se nourrir ? Savez-vous que vous pouvez être à la fois trop alimenté et sous-nourri ?
Nutrition : qualité vs quantité
L'alimentation se mesure en quantité physique, et en kilocalories, tandis que la nutrition se mesure en absorption de nutriments, c'est à dire, ce que vos cellules ont réussi à extraire de ce que vous avez mangé pour se nourrir elles mêmes et fonctionner. Jusque là, ça n'est pas compliqué. Cela vous parait-il logique si je vous explique que vous pouvez vous faire péter la panse de chips et hamburger (oui, c'est un cliché, mais il vaut ce qu'il vaut) et n'avoir toujours pas nourri vos cellules ? Vous allez grossir, votre foie va travailler à transformer tout ce pain blanc en sucre puis en graisse de réserves. D'où la faim une heure plus tard, après le coup de pompe de la digestion difficile, puis la difficulté de transit qui suivra. C'était de la suralimentation.
Le Dr Weston Price a réalisé des études poussées sur les habitudes des races les plus primitives, révélant que si on les exposait à ce qu'on appelle "les aliments modernes du commerce", tels que farine blanche, riz blanc, sucre blanc et boites en tous genres qui sont consommés en grande quantités dans les parties les plus civilisées du monde, des signes bien définis de détérioration de leur santé et de leur structure corporelle allaient apparaître.
La réalité est en effet que la plupart des gens se tournent vers le pain, les céréales et autres produits à base de graines pour se donner de l'énergie. Précisons quand même que les produits à base de farine blanche et les céréales raffinées ne contiennent pratiquement rien d'autre que de l'amidon puisque leur blanchiment les a débarrassé de la plupart de leurs nutriments. De plus la farine blanche avec laquelle on fabrique le pain est blanchie chimiquement, avec des produits dont les résidus se retrouvent dans notre organisme.
Lorsqu'une céréale, le blé par exemple, est fortement raffinée et transformée pour la rendre facile à conserver sur une étagère, (et donc plus commode dans le cadre des tractations commerciales), elle perd la majeure partie des éléments qui pourraient la rendre intéressante nutritionnellement parlant. Donc, il est très facile de se faire du mal en mangeant : tout le monde sait aujourd'hui qu'il est plus sûr de se faire du bien en mangeant des fruits et légumes frais, de préférence non traités, poussés naturellement, pour qu'ils aient le temps de se gorger des principes nutritifs que la terre peut leur donner, si elle n'a pas elle aussi été dénaturée par une agriculture excessive.
Si on se réfère au livre de Daniel Kieffer, "Encyclopédie de revitalisation naturelle", Ed.Sully, p86, une grande partie de nos fruits et légumes d'ordinaire réputés pour leur haute valeur nutritive ont subi entre 1985 et 1996, donc en 10 ans, une perte de leurs nutriments alarmante, allant par exemple de -12 à -70% pour le calcium (donc, ne comptez plus sur les brocolis).
On peut se demander ce qu'il en est aujourd'hui plus de 10 ans plus tard. La qualité de nos aliments est incontournable si l'on souhaite y trouver quelques nutriments.
Nutrition et absorption des nutriments
Nous parlons de l'absorption d'un certain nombre de nutriments indispensables.
22 amino-acides sont indispensables à la formation de nos tissus et 14 ne peuvent pas être synthétisés par nos cellules, nous devons les trouver dans nos aliments. Chacun d'eux est aussi important que chaque vitamines.
Les vitamines, essentielles à la fonction normale de nos cellules, ne peuvent provenir que de notre alimentation via une bonne nutrition. Alors sachez que si vous cherchez des moyens de vous sentir mieux alors que vous ne consommez que des aliments en boites, tout prêts, et que vous évitez soigneusement les fruits et légumes frais, légumes secs, lentilles, graines germées, farines et riz non raffinés, bref, ce qui est frais et complet, c'est tout simplement parce que vous n'avez pas les vitamines et minéraux dont votre corps a besoin, prêts à être absorbés et en quantité suffisante.
Inversement, si vous ne mangez que bio, beaucoup de cru, varié, faites votre pain à la maison, plus de la moitié en fruits et légumes, et que vous vous sentez toujours mal, c'est que vous n'absorbez pas les nutriments, et pour ça, les causes sont diverses :
Ce qui gêne votre nutrition
Depuis l'intolérance alimentaire difficile à identifier jusqu'aux multiples causes d'allergies.
L'absorption dépend de ce que vos aliments vous fournissent qualitativement, donc du point de vue nutritionnel, et de la capacité d'absorption de votre organisme. En effet, entre la bouche et l'estomac, on se contente de pré-digérer nos aliments pour les rendre utilisables par l'intestin grêle, un des organes clé de la nutrition. C'est de là que vont s'effectuer les échanges nutritionnels entre la bouillie prédigérée qui sort de votre estomac et la circulation sanguine. Cet organe représente 300 mètre carré d'éponge absorbante plus fine que du papier à cigarette.
Et pourtant, il doit être suffisamment étanche pour ne laisser passer dans le sang que les éléments nutritifs de l'organisme. Au cours de leur séjour de plusieurs heures dans l'intestin, les nutriments vont être pressés hors de sa muqueuse pour aller rejoindre les cellules et les organes qui en ont besoin pour se régénérer, se multiplier, éliminer, et maintenir l'équilibre interne indispensable à notre bien-être journalier. Tout ce passe bien tant que votre intestin grêle travaille normalement, c’est à dire quand il n'est pas endommagé par divers traitements, pas enflammé par des intolérances ou allergies alimentaires, ou excessivement spasmé par des contrariétés ou du stress.
Or, notre nourriture fait passer des agents infectieux dans notre intestin (virus, bactéries, mycoses, parasites, allergènes, toxines, produits toxiques fabriqués durant la digestion) qui l'endommagent et nécessitent que sa paroi interne soit renouvelée tous les deux jours afin d'être en mesure de poursuivre son action filtrante et de soutien immunitaire.
La moindre anomalie dans l'intestin peut entraver l'absorption des micronutriments utiles et monopoliser le système immunitaire pour combattre des éléments pathogènes qui auraient dû être filtrés.
Lisez le chapitre consacré au foie, cliquez ici
L'équilibre du colon, autre clé de la nutrition
Il n'y a pas que l'intestin responsable de l'absorption : il y a aussi le colon.
Il a un rôle très important :
Un rôle de formation de la matière fécale en réabsorbant l'eau du bol alimentaire et en sécrétant du mucus,
un rôle d'élimination et de détoxification,
un rôle de protection immunitaire de l'organisme.
La muqueuse intestinale permet de sélectionner certaines substances bénéfiques et d'éliminer celles qui sont néfastes.
Ceux qui ont des problèmes d'irritation du colon avec surproduction de mucus vont comprendre ce qui suit : Si les toxines s'accumulent, la muqueuse va finir par s'enflammer et s'infecter jusqu'au moment où sa sélectivité ne se fera plus.
La paroi très fragile du colon devient perméable, les toxines et substances pathogènes qui devaient être éliminées peuvent alors s'échapper dans l'organisme et monopoliser le système immunitaire. D'où fatigue, prédisposition aux infections, douleurs abdominales etc....
C'est pourquoi il est recommandé de procéder à une détoxification régulière de notre système digestif : on peut y veiller quotidiennement en se supplémentant avec un aliment détoxifiant et protecteur du colon comme le jus Tahitian Noni qui a l'avantage supplémentaire d'augmenter les capacités d'absorption nutritionnelle de l'intestin et de nous fournir 153 nutriments, ou, et, de se soumettre à une cure détoxifiante à base de plantes à chaque changement de saison.
La nutrition par le ventre
De tous temps les médecines traditionnelles ont suivi avec intérêt le fonctionnement des intestins, bien avant de s'intéresser à la nutrition. C'est pourquoi nous retrouvons aujourd'hui d'anciennes techniques telles que l'hydrothérapie du colon et les massages abdominaux pour nettoyer les intestins et réduire leur inflammation. Elles sont pratiquées dans des centres très agréables et relaxants un peu partout dans le monde. Ceux qui comme moi les pratiquent peuvent témoigner : qu'est-ce que c'est bon ! Enfin, on ne peut pas parler nutrition et colon sans aborder la flore intestinale.
La flore intestinale, autre clé de la nutrition
Voici comment la flore intestinale participe à la nutrition, elle :
achève la dégradation des aliments,
supprime les toxines,
recycle l'urée, l'ammoniaque, le cholestérol, les hormones stéroïdiennes,
synthétise les vitamines B, et la vitamine K (antihémorragique),
protège et régénère la muqueuse intestinale,
achève la transformation des protéines,
achève la dégradation des glucides,
sert de barrière immunologique (j'insiste),
et module la vitesse du transit.
C'est dire son rôle important dans la nutrition. Et pourtant, nous ne la soignons pas souvent.
Beaucoup d'ingrédients la perturbent et l'altèrent : les aliments trop cuits, raffinés, l'abus de sucre, la consommation régulière de lait de vache et ses dérivés (qui entraînent des allergies et une perte d'oligo-éléments), l'abus de viande, abats, charcuterie, crustacés, excitants, l'ingestion de mauvais lipides (margarines, huiles raffinées), le manque d'eau, l'abus d'alcool, les mauvaises associations alimentaires, le gluten.
Cliquer ici pour lire le chapitre sur les bonnes et mauvaises graisses
Enfin, je ne résiste pas à l'envie de partager avec vous les règles d'or pour une nutrition de santé et de vitalité du Dr Georges Pourtalet, que j'ai trouvées dans l'excellent livre de Marion Kaplan sur les allergies alimentaires.
Suite à tout ce que j'ai pu expérimenter dans ce domaine, je ne peux qu'être entièrement d'accord avec lui :
Ne manger que par vraie faim,
Ne pas grignoter entre les repas,
Prendre le repas principal à midi, lorsque l'activité digestive est au plus haut,
Supprimer les laitages, et les céréales contenant du gluten (blé, avoine, seigle, kamut, épeautre, orge),
Consommer abondamment des légumes de saison,
Consommer des huiles de première pression à froid, ne jamais les chauffer,
Manger tous les jours une protéine animale (viande, deux fois par semaine),
Ne pas boire plus d'un verre de liquide par repas,
Commencer le repas par un farineux pour absorber les sucs biliopancréatiques,
Faire tous les jours au moins 40 min d'exercice
Tous cela pour en venir à ceci : vous bénéficierez d'une meilleure nutrition grâce à un système digestif équilibré, en état de marche, et en avalant des aliments de qualité moyenne, qu'en avalant des aliments irréprochables mais auxquels vous serez allergiques ou intolérants à cause d'un système digestif surchargé, toxique et surmené.
Conclusion : l'un ne va pas sans l'autre.
Il faut pratiquer les règles de l'équilibre d'un bon état interne associé à une alimentation vivante et non toxique pour maintenir un bien-être visible et de longue durée. Lisez aussi les pages sur les problèmes de ventre, ici, et sur les probiotiques ici.
Vous compléterez ces lignes sur la nutrition en lisant les pages consacrées à la candidose chronique.
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